Couvreur : un beau métier

27 décembre 2010 at 19:37 (News)

Amis gamblers, whiners ou braggers, bonne année 2011 !

Après avoir délaissé ce blog, pour de bonnes raisons je vous rassure, je reprends la plume pour revenir sur cette année 2010 riche en émotions.

Je vais tenter de vous raconter un peu le parcours que j’ai effectué ces six derniers mois dans le monde du « coverage ». Après avoir longtemps écrit pour le cinéma (ou essayé en tout cas), cela fait désormais six mois que j’écris … pour du Poker.

Préface : La Newteam

Ma première expérience d’écrits sur le Poker s’est faite à l’ombre des parties de Poker Amateur. Ce qui m’a conduit plus tard vers les coverages est mon experience acquise auprès de la « Newteam ». En effet, cette jeune équipe de joueurs de Poker amateur d’origine asiatiques composée de Bao, Viet, Nam et Dathuy, m’a permis de m’exercer à la retranscription de tournois. Je les ai suivis sur quelques petits tournois organisés dans la région parisienne, des tournois à petit buy-in que j’avais également la chance de pouvoir jouer. Alors que je faisais déjà des compte-rendus assez détaillés de mes tournois, Viet (ou Oliviet Atton) m’avait demandé si ça m’intéresserait d’écrire pour eux. Je ne savais pas trop si je devais accepter la proposition, même si j’étais plutôt tenté. Etant fan d’Olive et Tom et éprouvant pas mal de sympathie pour ces quatre joueurs talentueux, j’ai eu l’idée, un soir où je m’ennuyais, de faire une espèce de parodie du dessin animé Olive et Tom, en intégrant les joueurs de Poker dans la Newteam, utilisant mes compétences de monteur vidéo pour créer un petit film qui m’amusait. Pour le fun, je vous ai mis la première vidéo (y en a quatre autres, pas difficiles à trouver, si vous voulez).

Le blog de la Newteam

Ensuite, j’ai également conçu un blog pour cette sympathique équipe, dans laquelle se mélangeait compte-rendus de tournois et épisode vidéo de la Newteam. Cette belle expérience était vraiment chouette, j’en ai tiré un surnom, Roberto (le nom de l’entraîneur d’Olivier dans Olive et Tom) ainsi que de très belles rencontres humaines. Pour moi, c’était comme un petit apprentissage du métier, même si je ne savais pas encore que ça allait me conduire chez Club Poker.

Les débuts : Qu’est qu’on se marre à Kech !

Alice : « Sur quels critères tu me photographies à chaque tournoi ? »

J’ai commencé à travailler pour le forum Club Poker en mai dernier. Lors d’un séjour à Marrakech où j’ai accompagné mon ami Elie pour faire un documentaire sur un jeune joueur de Poker, Steven « Gloub » Moreau, j’ai eu l’occasion de faire mes premiers pas – non officiels – dans le monde du coverage. L’idée du projet d’Elie était de développer un concept appelé « Cartes sur Table » qui regrouperait des documentaires courts sous forme de portraits de jeunes joueurs de Poker prometteurs. Sur ce projet de documentaire, je tenais en quelque sorte le rôle d’assistant d’Elie sur ce projet auto-financé, j’étais sensé aider le réalisateur et prendre le son quand il en avait besoin. Elie était souvent posté avec son 5d face à Steven, attendant que se produisent des coups dignes d’être filmés. Cela me laissait donc du temps et, comme je l’avais prévu avant de prendre l’avion, je me suis dit que ce serait sympa de faire un coverage artisanal du tournoi, sachant que j’avais une accréditation presse et que Club Poker n’avait envoyé personne pour couvrir l’événement.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce mot « coverage », cela consiste à couvrir un événement poker sur un site internet. On y raconte les coups, le déroulement du tournoi, on parle des joueurs, un métier de reporter très récent dont le précurseur en France est le célèbre Benjo qui, après ses débuts sur le CP, travaille actuellement pour Winamax, en binôme avec Harper. Depuis longtemps, je prenais un plaisir immense à lire les coverages, suivre les tournois à travers l’oeil du reporter m’a toujours particulièrement plu. Je suivais notamment les coverages de Kinshu sur ClubPoker ainsi que de Harper et Benjo sur Winamax. J’avais donc ma petite idée sur comment raconter les événements mais surtout, je voulais essayer d’y mettre un petit peu de fantaisie, histoire d’apporter un petit peu ma « patte » personelle sur le forum. Cet exercice m’a beaucoup plu, je le confesse. Ce coverage était certes très léger en terme de contenu et de qualité mais m’a permis de faire mes premiers pas de couvreur amateur. Allez, juste pour le plaisir, mon premier post de couvreur amateur.

Nori : « Vous les collectionnez, les jeux de mots à base de (no)riz ? »

Bienvenue au Club (Poker)

Ensuite, l’un des membres de Club Poker qui était tombé sur le thread par hasard, FPC pour ne pas le nommer, m’a permis de rencontrer ceux que l’on appelle les W’s dans la communauté Club Poker, à savoir Webmaster et Webdesigner. Bien que j’avais annoncé à Laurent le webmaster via MP que j’allais tenter un petit coverage du tournoi de Marrakech, il ne m’avait pas répondu. Par contre, il avait depuis vu/lu mon travail et cela avait suscité un intérêt certain chez lui, à une période où les tournois se multipliaient partout en France et dans le Monde entier. Kinshu, le reporter officiel du forum, avait besoin d’aide pour mener à bien ses coverages, il ne pouvait pas assumer tous les tournois qui se déroulaient à longueur d’année. On m’a donc donné ma chance, et le Poker a envahi encore un peu plus ma vie.

DeepStack Wagram : Am Stram Wa-Gram

le coverage du tournoi

Ma première destination n’était pas très glamour, à savoir qu’il fallait couvrir un tournoi de Poker à 2k€ le buy-in au Cercle Wagram, une sorte de mise à l’épreuve en somme. Pas beaucoup de stars présentes, beaucoup de joueurs dont je n’avais jamais entendu parler, et surtout aucune information sur comment procéder pour faire un bon coverage, à part « T’amènes un ordinateur et un appareil photo ». Me voilà donc dans le grand bain du reportage Poker, au cercle Wagram, au mois de juin 2010.

Nlegend : « C'est toi, Kinshu ? C'est toi, Jooles ? Beh t'es qui alors ? »

Je prends mes repères timidement, essaie d’être discret tout en faisant des va-et-vient entre les tables et la minuscule salle aménagée pour les journalistes. Je fais face à la plus grande difficulté du couvreur, à savoir (re)connaître les joueurs dont on va parler. Dans ce tournoi où l’on trouve plein de ce qu’on appelle les « randoms », pas facile de mettre un nom sur les visages. Alors, pour parler d’eux, c’est pas si simple. Le joueur chauve, le gros, le livetard, le random, l’homme à la place 2… Je trouve néanmoins quelques joueurs dont le visage me dit quelque chose, Jean-Paul Pasqualini, Nicolas Dervaux, Nicolas Langlois et puis rencontre quelques joueurs dont j’entendrais bientôt parler, Franck Kalfon entre autres… La grande difficulté également, dans cet exercice, c’est de vaincre ma timidité maladive. Comme je n’aime pas trop déranger les joueurs, je me place plus en tant qu’observateur et peine à trouver des coups intéressants à raconter. Finalement, j’essaie de faire de mon mieux et engrange de l’expérience en apprenant de mes erreurs (mauvaises photos, erreurs de timings…).

Je suis plutôt content de l’expérience, c’est une première qui me donne envie de recommencer. Finalement, relater des coups de Poker, cela pourrait bien être une passion logique pour un type qui aime jouer aux cartes mais aussi raconter des histoires !

Partouche Poker Tour St-Amand : un ticket, svp ?

le coverage du tournoi

Filles : « C'est où le bureau de tapis_volant ? Patrick Partouche lui offre du pop-corn ! »

Comme mes compétences de couvreur ont été validé par maître Kinshu himself, on m’envoie bientôt à St-Amand pour couvrir un super-satellite pour le Partouche Poker Tour de Cannes.

Je découvre les joies du voyage pour aller bosser. Un week-end à St Amand-les-Eaux, y a plus exotique comme destination mais je m’en contente car je trouve un bonheur indescriptible à découvrir de nouveux horizons. Parmi les joueurs qui participent à l’événement, citons notamment Sébastien « SebCBien » Sergent, Steven « Gloub94 » Moreau, Nicolas « Nlegend » Langlois, Frédéric « Polenord » Schott, Kevin « PNK60 » Douchin, Sébastien « Sebton » Le Carpentier. Sur ce tournoi, j’ai pour la première fois l’occasion d’utiliser un appareil canon 7d pour les photos. Je trouve que les photos, c’est souvent le point noir de la majorité des coverages et, comme je suis très sensible à l’image, j’essaie d’améliorer coverage après coverage mes prises de vues. J’expérimente également de faire quelques vidéos pendant l’événement mais me rend vite compte que ce n’est pas très gérable en terme de temps.

Gloub94 : « Tu me le prêtes, ton sweat-shirt à rayures, tapis_volant ? »

Ce tournoi voit la qualification de deux petits jeunes que je considère un peu comme des amis depuis : Nicolas « Nlegend » Langlois et Steven « Gloub94 » Moreau. Je me rend compte qu’à force de suivre des joueurs qui sont issus de Club Poker, on apprend à les connaître et à les apprécier. Le coverage en devient forcément subjectif puisque l’on préfère parler des gens qu’on aime et que parfois, on va négliger des bons joueurs car, pour nous, ce sont des « randoms ». Je garde un beau souvenir de ce PPT St Amand, l’impression d’être à ma place derrière un ordinateur à raconter des coups, pas de sentiment de jalousie par rapport aux joueurs qui se mettent en danger en tentant ce genre de satellite. Je profite de la chance qui m’est donnée de cotoyer des joueurs dont le rêve est de claquer LA perf. Pourquoi pas à Cannes, puisqu’ils ont désormais leur ticket en poche ?

Projet Vidéo : Cartes sur Table

S’ensuit alors un long moment sans tournois, dû au fait que c’est la fin de saison et que c’est de toute façon Kinshu qui a la priorité à Club Poker, car étant un CDI avec eux. Pendant cette période de disette, je vois donc de loin Kinshu et Gab-X passer le Main Event à Vegas. Je commence à rêver d’avoir pourquoi pas un jour la chance d’aller à Vegas. Dans ma petite carrière de joueur, j’ai échoué à de nombreuses reprises tout près des tickets pour Vegas et j’avoue que cette destination me fait un peu rêver. Enfant, je rêvais de Vegas et Hollywood. Je n’ai pour l’instant réalisé aucun de ses deux rêves. Peut-être l’année prochaine ? Pour l’instant, j’utilise mes anciennes compétences de monteur vidéo pour terminer le montage du film d’Elie sur Steven « Gloub94 » Moreau. Le portrait de Steven sera donc l’épisode pilote d’une série que nous aimerions beaucoup poursuivre avec d’autres joueurs. Voici le lien de la vidéo, pour ceux qui auraient raté ce petit documentaire sur notre « Gloub » national.

BPT Dinard – AssurancetouriX chez les bretons

le coverage du tournoi

Gamin : « Génial, mes parents jouent aux cartes ! »

Après cet été où je me souviens juste avoir grindé sur le .fr, fait du montage et cherché en vain à terminer mon court-métrage, je refais mon apparition sur la scène des coverages pour le Barrière Poker Tour de Dinard, où je fais la connaissance avec pas mal de joueurs, comme les sympathiques membres de la Team Barrière Guillaume Cescut, Pedro Canali, Arnaud Esquevin ou Rémi Biechel ainsi que Nicolas « Nicbab » Babel ou encore le brillant vainqueur Victor « AssurancetouriX » Delmas. Je croiserai également la route de pas mal de jeunes joueurs sympathiques, comme « KingkongHEP » ou « Freestyle234 ». Je fais aussi la connaissance de Laure « Toun » Tran, véritable illumination dinardaise qui me laissera de précieux souvenirs ainsi qu’un petit message à notre Kinshu national. Pedro et Guillaume me trouvent alors un surnom (tapis_violent), qui découle sans doute du fait que je « casse » pas mal dans mes coverages. On peut dire que ce petit coverage est un apéritif avant le grand tournoi sur lequel on m’envoie : La finale du Partouche Poker Tour à Cannes. Conscient du fait que je dois encore faire mes preuves sur ce petit tournoi de Dinard, j’essaie de m’appliquer et de proposer un coverage de qualité de l’événement.

Toun : « Sympa la technique pour pousser Kinshu à lire ton coverage ! »

Partouche Poker Tour de Cannes : Tout durrrr !

Le coverage du PPT On/Off (avec Kinshu et Jaybee)

Ivey : « Je le connais ce gars qui me photographie, c'est pas un pote de Tekintamgak ? »

Début septembre, arrive alors l’événement tant attendu : la grande finale du PPT à Cannes. 8500€ de buy-in, des stars par dizaines, une salle de tournoi immense, et je me retrouve donc dans la salle de presse en compagnie de Kinshu, au milieu de journalistes de tous les pays. Je fais la connaissance de Benjo et Harper et partage de nombreux moments sympas avec Gab-X, responsable vidéo et Stéphane, responsable logistique. A Cannes, j’apprendrais surtout que, pour l’instant, je ne connais personne dans ce milieu et que ce n’est pas forcément facile de s’intégrer parmi les joueurs. Je partagerai tout de même une soirée mémorable dans la villa de Tristan Clémençon où, bourré comme 99% du field, j’en profiterai pour faire la connaissance de quelques têtes connues du circuit.

Locsta : « Parfois, j'aime pas trop jouer au Poker égyptien ! »

L’événement le plus marquant de ce PPT sera pour moi l’éclatement de la bulle du Main Event. Jamais je n’avais vu autant de tension dramatique que pendant ce moment où Marc « Locsta » Inizan était à tapis, jouant son tournoi devant un parterre de journalistes, de joueurs, d’officiels, sur un coup qui pouvait faire de lui le chipleader du tournoi ou anéantir ses espoirs de victoire à la pire place. J’avais fait partie des chanceux qui avaient assisté au début du coup et n’étais donc pas condamné à suivre le drame de loin. Je voyais « Locsta » perdu au milieu de cette foule de journalistes avides de sensationnel et de joueurs en attente de la délivrance, à savoir l’éclatement de la bulle. Marc jouait son tournoi avec deux dames contre un tirage carreau+deux overcards chez son adversaire, le fantasque Ibrahim Raouf. La river fut un carreau, déclenchant une immense tristesse chez le joueur breton, qui s’était montré très impressionnant jusque-là sur ce tournoi. Ce sont ses moments qui vous font aimer le métier. On se sent proche des joueurs, on cherche à les comprendre, on les soutient du mieux qu’on peut.

Cannes nous aura apporté beaucoup de belles histoires, la domination de Vanessa Selbst, le fabuleux parcours de Raphaël Kroll, le sauvetage de contrat de sponsoring par un Nori back in business, mais également l’affaire Tekintamgak, que je développerais par la suite. Ce tournoi laissera tout de même un goût d’inachevé, car j’allais sans doute suivre la table finale de loin, à la télé, vu que la TF avait été déplacé au mois de novembre, histoire d’alimenter le buzz. Quoiqu’il en soit, le tournoi s’était très bien passé avec Kinshu. Aucune prise de tête, il m’a semblé qu’on était plutôt complémentaires, et jamais vraiment en concurrence. J’espérais déjà que notre « duo de couvreurs » CP se reformerait bientôt pour couvrir de beaux événements.

Stéphane : « Je vous présente Moquette_flottante et Kinchoucroute ! »

Barrière Poker Tour de Bordeaux : Nantes à l’eau

Le coverage du tournoi

Toun : « J'aime bien être la bubble-girl »

Histoire de redescendre un peu sur terre à la rentrée, on m’envoyait une nouvelle fois sur un événement Barrière, à savoir le BPT de Bordeaux. Après avoir expérimenté un bar sympathique et sa chambre froide, j’étais donc tout seul pour couvrir cette nouvelle étape BPT et retrouvais pour l’occasion toute la team Barrière. Après les stars de Cannes et sa quantité de posts « gratuits », c’était nettement plus difficile de trouver des joueurs sur qui poster à Bordeaux. Je ne connaissais que très peu de participants dans cette belle brochette de randoms. On ne pouvait pas croiser ici Dwan, Ivey ou Mizrachi, il fallait que je me fasse un peu aider pour trouver des joueurs intéressants à suivre. Je découvrais cependant au fil du tournoi quelques figures sympathiques de l’univers online, à savoir les nantais « Timus », « Mill » ou encore Jérôme « Jayjay » Jacq, qui gagnera finalement le BPT. Je n’ai pas des masses de souvenirs de ce tournoi, hormis que la table finale n’était pas très excitante à suivre et que la moyenne devait tourner autour de 10bb.

Timus : « Ah, vous saviez pas que les nantais savaient jouer au Poker ! »

Deepstack Club Poker – Rirouflush

le coverage du Jour 1a

le coverage du Jour 1b

le coverage du Jour 2

le coverage du Jour 3

Croupier : « Dites pas que je suis inscrit sur Wam, hein ! »

J’enchaînais ensuite avec le coverage du DeepStack Club Poker, un tournoi connu pour rassembler tous les jeunes grinders du CP qui n’ont pas encore la bankroll pour disputer des tournois à 4 chiffres de Buy-in. Direction l’ACF que je découvre plus ou moins (j’y ai été joué une seule fois, deux ans auparavant, pour un sat WPT) et une table minuscule en guise de salle de presse. J’avoue que j’ai bien apprécié de couvrir cet événement, notamment grâce à l’intéractivité qui naît entre le couvreur et les membres du forum, contents de suivre les exploits de personnes qu’ils aiment. Leur pote, frangin, ami, dispute le tournoi et ils veulent avoir de leurs nouvelles, vivre avec eux l’événement, et faire plaisir aux lecteurs est tout de même la base de ce métier tout récent de couvreur. Pour la première fois, j’ai un peu l’impression de suivre des potes (Rirou, Roro, Gloub et autres…) et de raconter leurs exploits, et j’avoue que c’est bien plus excitant que de parler de livetards que personne ne connaît. Cet événement organisé par l’ACF et le CP reste incontournable sur la scène des tournois deepstack à moindre coût.

Hold’em Series à l’ACF – Are you talking Thumy ?

le coverage du tournoi

Gastounet73 : « Certains disent que je run good ? Je trouve pas, moi ! »

Comme si cela ne suffisait pas, un autre événement Poker m’entraîne une nouvelle fois à l’ACF, le Hold’em Series à 3k€, où l’on retrouve toute la fine fleur du Poker héxagonal, avec notamment, Arnaud Mattern, Antony Lellouche, Tristan Clémençon, Eric Haïk, Eric Sagne, Roger Hairabedian … et même Estelle Denis, en mode 100% chatte. Je découvre également pas mal de jeunes stars du online qui commencent à se faire un nom sur la scène des circuits live, et notamment la Team Eurosportbet avec Hugo « HHHUGO » Lemaire, Clément « clem2511 » Thumy et Basile « Basou » Yaïche ainsi que Léo « Gastounet73 » Laslandes, véritable terreur des tables en .fr. Parmi les jeunes joueurs plein d’espoir, on trouve également Ronan « Roroflush » Monfort qui passera un tournoi très difficile après avoir raté un bluff dès le premier niveau contre le fish de sa table, l’amputant de la moitié de son stack.

Roroflush : « Je fais la course avec Glouby aux 24 heures de la Hendon Mob »

La victoire reviendra à un talentueux joueur Local Hero Winamax, Paul « Proscoo » Pirès-Trigo, énigmatique et brillant joueur de tournois qui aura fait preuve d’une grande maîtrise tout au long du tournoi. J’ai beaucoup apprécié de couvrir ce beau tournoi (et pas seulement parce que j’ai découvert Elaine Yougmoneymaker lors de cet événement !) avec un field particulièrement riche, et voir de nombreux joueurs online de ma génération en table finale n’était pas pour me déplaire.

Elaine : « Je fais semblant de travailler mais je pose quand même »

BPT d’Enghien-les-Bains – Un collet en diamants

le coverage du tournoi

Ronando : « Si tu parles de mes 5-bet light, je te stacke ! »

Tandis que Kinshu a préféré couvrir le France Poker Series de Lyon, on me confie ensuite le coverage de la finale BPT d’Enghien-les-Bains. J’avoue que je suis un peu stressé, je commence déjà à angoisser devant l’ampleur de l’événement. Même si j’étais déjà à Cannes, là, je me retrouve tout seul à couvrir cette finale qui va rassembler la crème de la crème des joueurs français. Heureusement, je retrouve pas mal de jeunes têtes connues comme Steven « Gloub94 » Moreau, Nicolas « Nlegend » Langlois et autres. Ce tournoi sur trois jours rassemblera 325 joueurs et verra la victoire de l’ex-footballeur Vikash Dhorasoo. Pour moi, c’était également l’occasion de partager un peu ma nouvelle vie de couvreur avec Elie « trogloelie » Girard qui, pour cette fois, allait m’accompagner pour la vidéo. C’est clair que la vidéo peut apporter beaucoup aux coverages dans un avenir très proche. Après, reste à savoir comment utiliser ce formidable média pour raconter autre chose que des bad beats à répétition.

Clovis : « Comment ça je peux pas concourir pour le Barrière Poker Player 2024 ? »

La principale difficulté à Enghien était de couvrir l’événement dans sa globalité. J’avais mis un point d’honneur à raconter également ce qui se passait hors Main Event, à savoir les sides events ainsi que le casting barrière Poker Player 2011 qui verra l’intégration du jeune Adrien Allain dans la Team Barrière. Ces trois jours furent intenses, mais il me semble que c’est le coverage où j’ai donné le meilleur de moi-même, et pas seulement pour impressionner la charmante Elaine et la troublante Alice ! Après une soirée mémorable en compagnie de Tristan Clémençon, Ilan Boujenah, Marc Inizan, Ronan Collet ou encore Steven Moreau et après avoir vu « Locsta » faire une formidable imitation bourrée de Pascal Perrault racontant son mythique bluff, je pouvais revenir à Paris, lessivé. J’avoue que les coverages, c’est plutôt usant, demandez à Benjo. Il a une jambe en bois, plusieurs prothèses et je ne sais pas si son coeur est d’origine !

Table finale du PPT – Mrs.Selbst vs Mr.Kroll

le coverage de la table finale

Kroll : « Passer à la télé, bof, jouer avec Vanessa, yeah ! »

Tandis que Kinshu était envoyé au WPT Amnéville, je me retrouvais avec Webmaster à Cannes pour assister à la finale du Partouche Poker Tour. Le casting était alléchant et la finale promettait beaucoup. A la demande de Laurent, je m’étais plongé dans les biographies des forces en présence avant d’aller à Cannes pour assister à cet événement désormais incontournable du poker français. J’avais également réalisé des interviews des trois joueurs français. Peu habitué à ce genre de travail, je retrouvais pourtant mes premiers amours de journaliste sportif, ce que je voulais faire quand j’avais dix ans, en interviewant ces grands joueurs de Poker.

Benjo : « Je vous jure, je regarde pas les cartes des joueurs ! »

Rendant limite terne l’autre finale qui se déroulait à Vegas (celle des WSOP), la finale cannoise a permis à Vanessa Selbst d’accomplir une superbe performance et surtout a donné l’occasion de découvrir le talent éclatant d’un jeune français, Raphaël Kroll, le tout en léger différé sur le net, avec un spectacle à faire pâlir Cecil B. De Mille ! Signalons également la belle troisième place de Fabrice Soulier et le 7ème place du limpers Cyril André.

Vanessa : « Ils sont fous ces américains ! »

Cette finale avait fait couler beaucoup d’encre avant même de démarrer. En effet, un joueur avait tout simplement été viré de cette TF pour soupçons de triche. L’affaire Tekintamgak nous a tous fait peur. En effet, cette histoire, en tant que jeune reporter Poker, avait de quoi effrayer. Comment allons-nous être perçus ? Comment continuer à travaller dans de bonnes conditions ? Pourrons-nous continuer à scruter les tables en attendant les coups ? Autant de questions que l’on se posait tous après cette affaire de triche. Ensuite, même si les organisateurs de tournois semblent faire plus attention depuis, on ne nous a pas encore empêché de faire notre travail. Normal, nous sommes indispensables ! Qui irait raconter des bad beats si on n’était pas là !

DeepStack Club Poker – Un bot aux commandes

le coverage du jour 1a

le coverage du jour 1b

le coverage du jour 2

le coverage du jour 3

Laurent, le webmaster de CP, a décidé d’organiser une véritable expédition à Marrakech, histoire de marquer le coup. Pour ce rendez-vous du World Poker Tour, nous serons donc quinze personnes du forum pour raconter l’événement, certains pour le coverage (Kinshu et moi + Jaybee pour le off), d’autres pour la vidéo (Gab-X, Clovis), certains pour la radio (FCP, ArtPlay, Comanche), d’autres pour les vacances ou le travail, on ne sait pas trop (Webmaster, Piercy, Supercaddy, Stéphane…). Mais avant ce grand rendez-vous qui va me ramener sur la terre de mon premier jeu de mot pour le Poker (à savoir « Qu’est-ce qu’on se marre à Kech ! »), direction l’ACF pour un nouveau Deepstack ClubPoker.

Ce tournoi sera très étrange pour moi, notamment parce que j’ai décidé de le jouer également. Pendant que je le joue, je suis suppléé au coverage par Mathieu « Mama913 » Sustrac, journaliste chez MIP, 20 minutes.fr et parfois couvreur sur certains événements suivis par ClubPoker. Peut-être déjà plongé dans les dunes marocaines, je n’ai pas plus que ça apprécié ce tournoi à couvrir. Peu de têtes connues, sachant que beaucoup étaient déjà partis pour le DSO à Marrakech. Il restait quand même quelques joueurs sympathiques à suivre, « Tilou », « Totof », « RafK » pour n’en citer que quelques-uns. Par contre, ce qui était assez chouette, c’est de voir mon pote Elie faire un deep-run sur ce tournoi, pas seulement parce que j’avais des parts sur lui, mais surtout parce que c’est toujours sympa de parler des gens que l’on aime bien.

Elie : « Quand est-ce qu'on le fait, l'épisode 2, alors ? »

Je serai également le témoin de la pire fin de tournoi de l’année, à savoir un deal qui conclue la finale et l’arrête à trois joueurs left, sans une quelconque somme laissée à la gagne. C’est JB Bot qui s’imposera finalement dans ce Deepstack Club Poker 4ème édition de l’année. Même s’il fait un beau vainqueur, voir un tournoi s’arrêter comme ça, tandis que les joueurs ne se battent même pas pour rattraper le chipleader, c’est toujours particulièrement frustrant.

WPT Marrakech – le séminaire Club Poker

le coverage du jour 1a (avec Kinshu)

le coverage du jour 1b (avec Kinshu)

le coverage du jour 2 (avec Kinshu)

le coverage du jour 3 – table finale (avec Kinshu)

le coverage off de Jaybee

Nicolas : « Difficile la vie de joueur pro ! »

Et nous voilà donc quelques jours plus tard dans l’avion pour Marrakech. Kinshu est déjà là-bas car il a couvert le DSO où « Harper » et « Roroflush » se sont illustrés. On va passer quelques jours en mode vacances, puis commencer le coverage du WPT Marrakech sous une tente, qui ne tardera pas à s’envoler avec la tempête. On se retrouve donc sur des tables de Poker, à installer nos ordis dans cette nouvelle salle de presse aménagée du coup au plus près de l’action. C’est pas pour nous déplaire finalement. Ce tournoi sera particulièrement étrange, pour plusieurs raisons. D’abord, la faible affluence fera ressembler le Jour 1b de ce WPT à un grand sit and go, explicable à cause du succès du WPT Amnéville. A defaut de gros field, on pouvait se consoler par la qualité du casting. En effet, tout le petit monde du Poker Pro s’était donné rendez-vous au Maroc, pour n’en citer que quelques-uns, ElkY, Arnaud Mattern, Bruno Launais, Julien « Nori » Labussière, Nicolas Levi ou Marc Inizan ou encore les petits nouveaux « Roroflush » ou « Inho ».

Guillaume : « C'est cute de finir runner-up. Après, c'est la cuite ! »

Ce WPT sera également le théâtre de la plus belle performance de la carrière de Guillaume Cescut, clairement un des joueurs avec qui j’ai le plus échangé sur le circuit. Il termine runner-up de ce tournoi, juste derrière le brillant allemand Sebastian Homann, et remporte plus de 100K€ pour son exploit.

Harper : « Tu disais quoi sur carpette_flottante, Nico ? »

Cet événement Poker, c’est également pour moi le moment où j’ai commencé à être accepté par le monde des couvreurs. Même si Benjo n’était pas présent, j’ai beaucoup apprécié de faire partie d’une équipe, guidé par Kinshu, et entouré par des reporters brillants comme Steven, Jooles ou Harper. Les soirées furent assez mémorables et, même si je parais bien vieux par rapport au fougueux Harper, j’ai bien profité de la nuit marocaine. C’est lors d’une de ses soirées que j’apprends par Kinshu qu’il serait ravi de partager un coverage EPT avec moi. Même s’il est bien imbibé à ce moment-là, cette discussion me réchauffe le coeur, balayant d’un coup toute la gêne que je pouvais avoir d’être un « concurrent » pour lui. Je découvrais qu’il appréciait mon travail et qu’il était même content à l’idée qu’on retravaille ensemble sur un tournoi d’envergure. Evidemment, on m’avait déjà parlé de l’EPT Prague, et on m’en parlera encore plus par la suite, mais ce serait comme une consécration d’aller là-bas en cette fin d’année. En même temps, Webmaster n’était pas encore très chaud pour qu’on y aille. Peu importe, si Club Poker se décidait, je serai sûrement de la partie, et j’en étais ravi.

Sebastian : Un deal ? Jamais, de toute façon, c'est toujours l'Allemagne qui gagne à la fin »

Tandis que l’on galère pour récupérer nos valises en transit entre Marrakech et la France, j’apprends la bonne nouvelle : Kinshu et moi irons à Prague pour couvrir l’EPT. J’avoue que je suis super excité à l’idée d’assister à mon premier European Poker Tour en tant que couvreur. Depuis que je m’intéresse au Poker, ce sont sans aucun doute les tournois que j’ai le plus suivi à travers les coverages de Winamax ou de Club Poker, j’ai regardé la plupart des tables finales commentées par Benjo et ces tournois m’ont toujours semblés être « les nuts ».

DeepStack Open de Paris – Flip ou Kalfon ?

Le coverage du jour 1a

Le coverage du jour 1b par Mama

Le coverage du jour 2

Le coverage du jour 3

Le coverage de la table finale par Mama

Mais, avant le départ pour la république tchèque, il faut bien couvrir les tournois qui se déroulent dans la capitale française. Je me retrouve donc en charge du coverage du DSO Paris. Enfin, grâce à de sympathiques stackers, j’ai également eu la chance de jouer le tournoi, sans doute poussé par le fait que c’était le rendez-vous officiel des couvreurs en manque d’adrénaline. Le tournoi indispensable à faire, avec une belle structure et un buy-in relativement peu cher. Harper, Kinshu, Steven, Mama, Lecorback et bien sûr Roroflush (désormais joueur pro) sont dans les starting-blocks pour disputer ce bel événement à l’Aviation Club de France, cercle de jeu qui devient un peu ma deuxième maison en cet automne. Je couvre donc le Jour 1A, puis joue le Jour 1B. Si je passe le jour 1, ce sera Mama au coverage. J’avoue que j’ai trouvé l’expérience un peu embarassante. Déjà, auprès des floors de l’ACF, qui m’avaient dit ne pas forcément apprécier ce roulement des reporters qui jouent également, puis concernant mon jeu globalement. Le fait de jouer et de couvrir un tournoi en même temps n’est clairement pas une bonne idée pour donner son maximum dans chacune des deux activités.

Gloub : « Un jour, je serai couvreur et j'aurai une Hendon Mob comme Harper et Kinshu »

Quoiqu’il en soit, après m’être fait buster d’une manière assez sick en tentant le seul bluff de ma journée contre un livetard qui avait touché les nuts, je pouvais à nouveau revêtir mon costume de couvreur, à savoir le cher pull bleu à rayures que « Gloub94 » aime tellement, pour suivre le Jour 2 et le Jour 3. C’est alors qu’il m’est arrivé une histoire pas banale qui m’a finalement pas mal apporté. Petit rappel : poster des articles sur un tournoi, depuis Benjo, nécessite la présence de jeux de mots dans les titres. C’est pas une obligation, mais comme beaucoup de lecteurs survolent les articles et ont besoin de se raccrocher à des titres, on se doit d’essayer d’être drôle. Alors, la bataille est féroce sur qui trouvera le meilleur jeu de mots. J’avoue que dans ce domaine, certains trouvent des petites merveilles (Harper et Kinshu, notamment, devenus spécialistes dans l’art de trouver tout de suite le jeu de mots qui va bien). Bon, tout ça pour en venir au fameux titre qui a créé le buzz, à savoir « Flip ou Kalfon ».

Kalfon : « Et si on lançait une ligne de vêtements avec tapis_volant ? »

D’abord, ce jeu de mots s’est transformé naturellement, alors que je l’avais posté sous la forme « Kalfon ou Flip », mais aidé par mes potes de bouffonneries, il s’est transformé de manière logique. En postant ce titre pour parler d’un coup disputé par Franck Kalfon (à qui on avait déjà fait des dizaines de jeu de mots sur son nom), je ne m’attendais pas à ce que l’on ne me parle plus que de ça. C’est simple, le lendemain, alors que je jouais le Jour 1B, trois petits gars du forum sont venus me voir en me disant « C’est toi, flip ou kalfon ? Trop bon ! » Ca me faisait marrer, sans forcément me rendre compte que ce titre avait beaucoup fait parler. L’histoire aurait pu s’arrêter là si Franck Kalfon himself ne m’avait pas interpellé le lendemain pour me reparler de cette blague potache. D’abord un peu énervé par ces jeux de mots dignes d’une cour d’école, il s’est fait expliquer le titre par d’autres joueurs du tournoi et même par le floor de l’ACF, à tel point qu’il s’est mis à l’apprécier et à se rendre compte que de toute façon, cette histoire pouvait faire parler de lui. Au soir du Jour 3, il me glissait même l’idée d’en faire un t-shirt qu’il porterait. J’avais déjà la tête ailleurs, vu que je ne pouvais pas couvrir la finale de ce tournoi et que je m’envolerai vers Prague le lendemain tandis que Franck Kalfon, Idris Ambraisse et autres se battraient pour la victoire.

Idris : « Je cherche à ressembler à Ilan Boujenah, j'ai encore du taf ! »

Dans l’avion pour Prague, en checkant le forum Club Poker sur mon iphone 3G pas très balla, je découvre la photo de la TF, et Franck Kalfon arborant un t-shirt avec écrit « Flip ou Kalfon, by tapis_volant ». Curieusement, j’étais presque ému par cette attention et me disait que j’avais, juste par un jeu de mots, gagner une espèce de « crédibilité ». Concernant le tournoi, c’est le local hero Winamax qui a en toute logique rafler la première place et le petit chèque qui va avec.

Kalfon : « Tu vois que j'ai de l'humour, petit reporter ? »

De toute façon, à ce moment-là, le trajet en avion vers Prague aux côtés de Kinshu m’apparaissait déjà comme un accomplissement. Depuis six mois et mes débuts dans le monde du coverage, partir à Prague était devenu un rêve. C’est l’un des EPTs qui a apporté au monde du Poker français quelques moments inoubliables, avec notamment la victoire de Arnaud Mattern en 2007.

European Poker Tour de Prague : Oh my Darling !

le coverage du jour 1a (avec Kinshu)

le coverage du jour 1b (avec Kinshu)

le coverage du jour 2 (avec Kinshu)

le coverage du jour 3 (avec Kinshu)

le coverage du jour 4 (avec Kinshu)

le coverage de la table finale (avec Kinshu)

Hôtesses : « Vous venez pour le Poker, vous êtes sûrs ? »

Que dire sur Prague ? Déjà, c’est clair qu’un EPT, c’est vraiment la Roll’s des tournois de Poker. Une organisation sans faille, une salle de presse grand luxe, un field de qualité, un hébergement à l’Hotel Hilton. Même si je suis déçu de ne pas avoir rencontré Paris Hilton, j’ai passé de très bons moments à couvrir cet événement. Ce marathon praguois m’aura permis de rencontrer pas mal de grands joueurs et d’échanger un peu avec eux, que ce soit de jour ou de nuit. Le tournoi nous aura permis de suivre quelques français, avec en chef de file Manuel « Manub » Bevand qui terminera à une belle 7ème place.

ManuB : « C'est ev+ niveau photoshopage cette septième place ! »

Signalons également les belles performances de Nicolas « Nicbab » Babel, Fabrice « FabSoul » Soulier, Hugo « HHHUGO » Lemaire et Ronan « Roroflush » Monfort qui ajoute une belle ligne EPT à sa Hendon Mob florissante. Un petit mot également sur le vainqueur, Roberto Romanello, qui nous a gratifié d’un très beau moment juste après sa victoire. Emu, bouleversé, il a pleuré pendant de longues minutes, tentant de réaliser l’exploit qu’il venait d’accomplir. Ces minutes étaient incroyables, et rien que pour ça, je n’échangerai ma place pour rien au monde. Etre témoin de tels moments d’émotions, alors que ce n’est qu’un jeu de cartes, relève du miracle.

Roberto : « Oh my god, ce roman est presque terminé, enfin ! »

Ce que j’ai aimé particulièrement lors de cet EPT, hormis le Darling bien entendu, c’est l’atmosphère de solidarité qui s’est établit entre les français. Loin de la France, on soutient nos compatriotes dans leur quête de performance. On vit le tournoi à leurs côtés, on tente de les aider, de les soutenir au moins. Ce véritable marathon tient en haleine les spectateurs, les lecteurs, et nous-mêmes. On cherche des coups à relater, des histoires à raconter, des moments à immortaliser. Tels des corbeaux, on guette la moindre élimination ou le sourire du short-stack qui vient de doubler. On oublie que l’on aimerait être à leur place. Jouer, transpirer, toucher les jetons. Mais pour l’instant, on est à notre place, le carnet à la main, l’appareil photo autour du coup, attendant qu’il se passe quelque chose d’émouvant, d’horrible ou tout simplement de banal. On est là, toujours à l’écoute des bad beats ou des whines intensifs, prêts à donner de notre temps pour écouter les plaintes ou encourager les joueurs qui cherchent à s’en sortir. On est couvreur, et fier de l’être.

Liv : « C'est bon Victor, t'as fini d'écrire ? Tu peux me rejoindre maintenant. »

Rendez-vous à Deauville pour la suite des aventures d’un apprenti-couvreur et d’ici là, good luck aux tables ou dans votre vie !

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